samedi 23 janvier 2010

Rio de Janeiro, ville de contrastes !

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rédigé le 12 janvier 2010

A Ipanéma, Rio, nous visitons une bonne dizaine d’hôtels, tous complets ! Dans l’un d’entre eux, le gars de la réception passe une bonne dizaine d’appels pour nous trouver un endroit pour la nuit. Finalement, ce sera entre Ipanéma et Copabana, lieu appelé « le Passage ».
Il est 23h45, un van nous dépose à proximité du fameux hôtel, mais celui-ci est difficile à trouver puisqu’après coup, nous découvrirons qu’il est au pied de la colline d’une favela.
Se retrouver dans un quartier « chaud » de Rio, en pleine nuit, avec tous nos bagages n’est pas du plus rassurant. Quelques personnes viennent nous assister, mais à ce moment-là, la méfiance est de rigueur. Qui dit vrai, qui ne nous tend pas un guet-apens ? Tellement d’histoires ont été racontées sur des cas de la sorte, finissant dépouillés ou pire tués !
Un homme âgé, à vélo, semble inspirer la confiance. Il nous indique une petite rue, au bout de laquelle nous apercevons un gyrophare d’une voiture de police. Quitte à y aller, la lumière est au bout du tunnel. lol
Il avait raison, c’est la bonne rue, celle qui mène à une favela. Et que font ces trois policiers, mitraillettes à la main, comme s’ils surveillaient un bâtiment occupé par un homme à protéger. En fait, ce point de passage avant notre hôtel est surveillé H24 par trois policiers arme au poing, puisque c’est un peu la « frontière » entre cette favela et la « ville ». Notre hôtel est sur le début de la favela, 50 mètres après le poste « frontalier ».

Après avoir pris nos quartiers, nous filons sur Lappa, quartier festif et animé de Rio pour y dîner. Beaucoup de bars, beaucoup de monde en ce samedi soir, un brassage interracial, intergénérationnel, inter social. A plusieurs reprises, on aperçoit un ou deux jeunes d’une dizaine d’années, courir nus pieds, et poursuivit par les personnes qu’ils viennent de dérober…
Nous finissons dans un petit bar dansant, qui passe de la funk brésilienne, jusqu’au petit matin.

Rio c’est aussi ça ! Nous voyons souvent des bandes de jeunes descendre de la favela et passer devant notre hôtel, beaucoup sont pieds nus, sales, seulement vêtu d’un short. Pas étonnant qu’on n’ait rien à perdre… quant on a rien.

Un soir, au cours de ma première semaine, j’avais été invité avec mes compères américains à l’anniversaire d’un gars, dans un quartier huppé de Flamengo, dont le père est politicien. Ce brésilien, investit dans la défense des droits de l’homme de son pays n’avait pas manqué de souligner qu’aujourd’hui 16% des brésiliens ne mangent pas à leur faim tous les jours.
Cette réalité sociale est bien réelle, visible à Rio et ailleurs. Le Brésil est une puissance économique mondiale, qui dispose de ressources naturelles considérables, et qu’il faut aussi préserver pour l’équilibre planétaire.
Le fossé social qui existe en France est un sillon comparé à celui au Brésil.
Les expatriés français que j’ai rencontré m’ont aussi rappelé que le Brésil est LE pays qui va continuer à se transformer au cours des 5, 6 prochaines années (je n’oublie pas la Chine et l’Inde), puisqu’ils vont accueillir la coupe du monde de football en 2014 et Rio les J.O. de 2016. Les besoins en matières logistiques sont considérables. Lorsque certains brésiliens me demandent ma profession, tous me disent que le Brésil a besoin, entre autre, de profils capables d’organiser l’explosion de leurs exportations et importations. Pourvu que cette croissance puisse sortir certains jeunes de la misère, de la drogue, du banditisme… et que cette croissance soit basée sur la recherche d’un équilibre écologique. Déposséder le Brésil (comme d’autres pays) de ses ressources naturelles, c’est accélérer le processus de réchauffement climatique.
Je serais resté deux semaines et demi au Brésil, alors qu’il faut plus d’une vie entière pour connaitre ce pays, cette culture, ses habitants…

Aujourd'hui lundi, dernier jour à Rio. Le ciel est bleu, le soleil claque, et je file avec Lucas, un des argentins, sur Corcovado, contempler ce Christ qui domine à 800 mètres de haut la ville de Rio. Moments magiques, impressionnants… Comme si Dieu avait envoyé son émissaire là où les différences entre les hommes sont les plus marquées.

Tchau Rio de Janeiro, fleuve de Janvier, qui bouillonne à l’idée d’organiser les deux prochains grands événements sportifs planétaires. Brésil, la terre entière te regarde…








3 commentaires:

  1. les photos sont magnifiques vraiment! Quel taaaalent

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  2. RIO CIDADE MARAVILHOSA TE AMO
    Pascal t'as raison ses photos sont belles.
    Quand je te lis Yoann tous les souvenirs de mon voyage reviennent et le plus fort c'est quand je me suis retrouvée seule sur la plage d'Ipanema. Un petit garçon 5/6 ans, des favelas est venu me voir pour me demander de l'argent. J'ai repenser à ce que l'on m'avait dit "ne donne rien sinon ils n'arrêteront pas de te demander de l'argent". Mais il restai là à coté de moi sans parler et à me regarder. Il me tendai sa main et j'avais envie de le serrer fort dans mes bras pour le rechauffer car il tremblai. Il sortai de l'eau c'étais le soir j'admirai le couché de soleil mais lui n'avais rien pour s'essuyer. Il est resté bien 10 minutes à mes cotés. Je n'ai même plus regarder le soleil je baissai la tête honteuse de ma richesse: ma serviettes mon MP3, mes vêtements et je pensai à mon confort que j'allai retrouver à Nantes. Il me fixai, je lisai dans ses yeux toute la misère qu'il pouvait vivre. J'ai biensure fini par lui donner les billets que j'avais sur moi. Il m'a fait un grand sourire puis il est parti rejoindre ses amis fière du butain qu'il venai d'avoir et je voyais déjà qu'ils avaient des projets bien précis pour en faire bon usage. Et moi je suis restée là, j'aurai pu me rejouir de son sourir et d'avoir fait une bonne action mais je m'en voulai. Non pas d'avoir pris le risque d'être embêtée par ses amis mais de perdre parfois espoir face à la vie. Voilà le plus grand contraste de RIO ceux qui n'ont rien ont finallement plus que nous car ils ne perdent jamais l'espoir.

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  3. merci zaz d'avoir partager cette expérience à Rio.

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